Everyday is a second chance





Avoir cette impression de n'être nul part à l'abri, sauf dans son lit, roulée en boule dans le soir. La nuit tous les soucis sont en suspens ils ne sont pas loin, ils sont toujours là mais ils ne peuvent franchir la muraille de ton sommeil, heureusement. 
Comme toujours il y a bien des fautifs, il y en a, oh que oui, mais pas que,  tu dois avouer que ton art aiguisé de la procrastination, ton utopie légendaire à croire en des jours meilleurs et ta capacité à resté tétanisée en période de tempête ont aidé les problèmes à grandir, grandir, grandir pour se parer de leurs plus beaux atours et peupler ton quotidien, comme un membre de ta famille qui squatterait chez toi "quelques temps", comme une tâche sur ton parquet devant laquelle tu passes tous les jours, comme un bleu sur ta peau qui ne veut pas s'en aller.

Tu te réveilles jour après jour le coeur un peu plus lourd, l'âme un peu moins pure, tu ne vois plus les contours de la vie qui est la tienne, tu n'entends plus tes rires et ne provoques plus ceux des autres, ton regard est vide et tu sais de moins en moins mentir. 

Ton problème a faim, il sait se rappeler à toi, dans les rares moments ou tu crois ne plus penser à lui, au détour d'une conversation, tu sens un décalage avec autrui, en marchant dans la rue tu sais que tu dois t'interdire de flâner rêveusement comme avant, jamais il ne t'abandonne comme un vieux tatouage que tu regrettes d'avoir fait, mais qui est là, inébranlable.



Le problème est malin, il te laisse parfois souffler, tu le crois parti tu espères pouvoir oublier qu'il a existé tu commences même à envisager l'idée qu'enfin il n'est plus tien, MAIS IL EST LÀ plus véloce que jamais, apportant avec lui son meilleur ami, les emmerdes. Tout deux reviennent à la charge et tu te surprends même à te demander comment c'était avant il n'y a pas si longtemps et pourtant.... Tu te prends pour une veille assise sur un banc, à rabâcher toujours la même histoire, les regards des gens sont compatissants, emprunts de pitié et tu te dis que non tu sais juste être honnête et accepter de dire quand cela va mal. Sauf que cette lueur dans leurs yeux c'est les problèmes qui se moquent de toi en sautillant de joie. Ton problème n'en est plus un, TU ES DEVENUE LUI...
Tes mantras du temps jadis, tes lectures positives ne font que t'arracher des larmes et crier de tout ton saoule que la vie est une pute, ou que si un dieu existe il doit t'avoir choisie comme cobaye pour redéfinir le mot "acharnement".
Alors tu fermes les yeux de plus en plus souvent, tu respires fort encore et encore, les gens ne savent plus, ne savent pas, tu ne peux pas leur en vouloir, seulement tu aimerais que l'un d'eux soit un super héros et qu'il puisse d'un seul coup, de cape, de poing ou d'épée pourfendre le problème et son acolyte les emmerdes. Mais les films ne sont qu'au cinéma et ta vie ressemble plus à un mauvais sitcom  français qu'à un blockbuster américain plein de bons sentiments. 
Tu veux y croire car sans espoir les barrages s'effritent puis s'effondrent et tu ne veux pas savoir ce qui serait pire que ce qui est déjà. 
Il y aura forcément un jour meilleur, un après ou tout cela sera derrière toi, il ne peut en être autrement. La vie est dure non ? Tout le monde le sait, tous le monde le dit, mais qui supporte sans cicatrice ces coups de canifs ? 

Tu gardes le cap, te nourrissant avidement de ces quelques moments de bonheur que tu vis encore dans ta vie, ceux là ils sont à toi, rien qu'à toi. 

Un jour viendra, comme le prince charmant, ou tout ne sera plus qu'un mauvais rêve, une expérience du passé, un mauvais moment dans ton cv... Alors, tu attends.




sources photos: Pinterest 




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'itw d'Hélène - Personal shopper à Beverly Hills

et parfois il suffit d'un sourire

"si on portait ces chaussures à la main plutôt qu'aux pieds, elles s'useraient moins vite" Pierre Dac