"Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites." Félix Leclerc

Trouver ENFIN ce que l'ont veut faire, c'est excitant, mais passé cette euphorie, tu réalises qu'une liste de contraintes et questions découlent de ce choix.

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Dans mon cas il s'agissait de savoir :


* Comment me préparer à ce concours : école, formation, cours par correspondance ?


* Comment financer cela et vivre durant cette période ? Boulot, mi-temps, temps plein ? ASSEDIC, RSA ..


 Il s'agissait là des deux grandes questions puisqu'à 32 ans tu n'as pas le même "confort" financier par exemple que lorsque tes parents peuvent subventionner tes études ou te loger.

Alors j'ai été comparer, les prix des prépa, des cours par correspondance, j'ai cherché, en vain. Il existe beaucoup de prépas dans toutes les régions, mais elles sont assez onéreuses et cela demande de pouvoir être autonome financièrement à côté.

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Du coup je me suis tournée vers le CNED, qui avait une image un peu poussiéreuse à mes yeux. Mais en fait cela a été un réel moteur pour moi, en effet avec les devoirs à renvoyer je pouvais être évaluée et corrigée sur les points qui me posaient problème sans me sentir seule face à mon incompréhension dans les tests psychotechniques. Le fait de ne pas avoir de dead-line est la seule chose qui doit être surveillée, car si tu ne te donnes pas d'objectifs tu peux vite ne pas être assidue et perdre cette occasion d'envoyer tes devoirs. Ensuite le forum et la possibilité de téléphoner à des professeurs pour des questions, te permet encore une fois de ne pas te sentir seule dans cette démarche car c'est à mon sens le plus "dur" lorsque tu utilises les cours par correspondance, en tout cas pour moi qui suis une grande bavarde et qui aime échanger et travailler en groupe. Financièrement c'est aussi la solution la plus avantageuse que j'ai trouvé, environ 350 euros si je ne dis pas de bêtises, et cela pour tous les livrets, un dvd, les copies et enveloppes pour le renvoi des contrôles.

Pour plus d'informations c'est ICI

A côté et grâce à une amie, j'ai travaillé d'abord un an comme assistant d'éducation dans un collège, puis une autre année comme nounou pour Victor 4 ans et Octave 6 mois. Et cette année comme nounou toujours, pour Nina princesse de 4 mois le jour de notre première rencontre, aujourd'hui de 1 an et 3 mois. Durant ces deux ans et demi de préparation et au final ces 10 épreuves de tests, le plus dur a été de me confronter à nouveau à l'ignorance, la mienne en l'occurrence. Quand tu es à l'école ou durant tes études, tu te dis que tu apprends, que c'est normal de ne pas tout savoir, puis plus tu grandis plus tes failles et ta méconnaissance sont perçues comme un manque de culture et d'intelligence. Alors me retrouver à faire des tests psychotechniques, sans durant quelques mois comprendre ne serait-ce que l'énoncé, me replongeait dans des angoisses et des sentiments enfouis depuis bien longtemps.

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J'ai donc commencé les révisions, aidée de mes livres du CNED, puis d'autres achetés afin de m'entraîner, de comprendre LA logique car c'est bien de ça que nous parlons : de logique ! Pour ce genre de test il faut mettre son esprit sur ON et activer TOUS les rouages pour chaque question et ça c'est une affaire d'entraînement uniquement. Peu à peu ton cerveau s'habitue il reconnaît inconsciemment les techniques à mettre en place pour tel ou tel type de test : organisation, spatialité, raisonnement, anagrammes et aptitudes verbales etc.. à la lecture d'un énoncé, la case "déclic" s'active et enfin, tu comprends. Pour moi cela à été un long travail, mon hémisphère gauche (celui "normalement" consacré aux notions de langages, calculs et habiletés logiques) devait être en vacances depuis bien longtemps et il a fallu qu'il se réveille, s'active et se surpasse avant que ces tortures visuelles et cérébrales deviennent plus abordables pour moi. 

Source: http://lapsychologie.weebly.com/le-cerveau.html

Le plus dur était d'accepter que je devais avoir la moyenne au moins, pour accéder à l'oral, comme je savais que la seconde partie serait plus simple je trouvais ça tellement frustrant d'être renvoyée aux portes de mon rêve alors que je voyais déjà la lumière. En deux ans j'ai passé 10 tests psychotechniques dans différentes villes pour toujours être recalée avec des notes entre 9,85 et 9,50. 

Aujourd'hui encore j'avoue que je ne sais pas si ma réussite à Strasbourg dépend de nombreux facteurs chances, ou du résultat d'un véritable travail d'apprentissage de ma part, des deux peut-être. Quoiqu'il en soit sans pouvoir l'expliquer, je savais en sortant de cette amphi où 857 postulantes avaient transpiré elles aussi que c'était la bonne, qu'enfin je pourrais montrer aux membres du jury de qui était vraiment Emilie Senthille. 


Mais ça, c'est une autre histoire.