Je suis le héros de ma propre histoire

 J'ai assez rapidement identifié dans ma vie que je n'avais pas toujours les réactions attendues par mes interlocuteurs, que je ne réagissais pas de "la bonne manière" ou au "bon moment". Bien que je sois assez douée au jeu du "ce n'est pas ma faute...", je ne suis pas dupe de moi-même et je sais que dans mon esprit certaines ramifications ou câblages ne sont pas correctement connectés.
Il y eut une période dans ma vie où j'ai subi cette "étrangeté" persuadé que j'étais différente, incomprise, pas née au bon moment ... Mais mon invocation des forces et raisons obscures ne m'ont pas aidé à avancer, alors je me suis tourné vers mes aînés, j'espérais ne pas être la seule à vivre cet état mitigé qui faisait de moi une personne en constant décalage.




Crédit photo: Emy Lie

Ma grande soeur a été ma première main tendue dans les méandres de l'introspection; à sa façon elle vivait elle aussi ces péripéties et avait trouvé "refuge" dans la lecture, elle me conseilla donc "les 5 blessures de l'âme" de Lise Bourbeau. Cette personnalité au Canada part dans son livre du postulat que nous avons tous en nous 5 blessures (abandon, rejet, trahison, injustice, humiliation) qui nous obligent à porter des masques. Ces blessures sont plus ou moins présentes en nous du fait de notre histoire et en les identifiants, l'ouvrage se propose de nous "aider" à y voir plus clair, à expliquer et comprendre nos comportements pour les améliorer ou du moins être en paix avec elles. Lorsque ma soeur m'en a tout d'abord parlé, j'ai hurlé que je ne voulais pas faire partie d'une secte (l'auteur parle de Dieu, en fait ce Dieu c'est nous, donc rien de religieux là-dedans) et que s'il suffisait de lire un livre pour aller mieux et se comprendre ça se saurait ! non mais bordel ! Et puis, j'ai lu, j'ai souri, je me disais "mais oui c'est vrai, je sens ça, mais oui mais carrément, c'est MOI" et j'ai commencé à noter, des mots, des phrases, des évidences parfois, mais le simple fait de me dire "mais oui c'est vrai" me permettait de mettre le doigt sur ces pensées sur lesquelles je ne m'étais pas arrêté et qui pourtant une fois lusréfléchispouvait être ancrés, digérés et appliqués. 

Ce livre a été le déclic, non, je n'avais pas besoin d'eux pour apprendre à vivre, heureusement, mais parfois dans certaines étapes il me fallait m'appuyer sur des expériences autres, des conseils, des idées que je n'avais pas d'instinct. Lise Bourbeau à écrit beaucoup de livres de développement personnel et le second qui a fait écho à mon histoire fut "Écoute ton corps". Moi qui ne comprenais pas que celui-ci soit un fardeau et non un allié j'étais perdue. Avec ce livre, loin de découvrir quelque chose de révolutionnaire j'ai appris que la tête et le ventre sont liés entre eux et que mes angoisses et mes peurs pouvaient se ressentir à travers mon physique, que je ne faisais pas la différence entre les moments ou j'avais réellement faim et ceux trop nombreux où je mangeais par colère, gourmandise, plaisir social etc.

Depuis d'autres ouvrages de développement et de pensées positives sont venus compléter ma collection pour mettre des mots sur mes maux. Il y a "libre, imparfait et heureux" du médecin-psychiatre Christophe André qui est un très bon ouvrage pour travailler sur l'estime de soi, sans craindre l'échec ou le jugement. Ou dernièrement le plus connu "Power Patate" de Florence Servan-Schreiber, afin de détecter comment puiser en nous-mêmes nos ressources et savoir les utiliser : Vous avez des super pouvoirs ! Détectez-les et utilisez-les.
Ces livres ne sont à mon sens pas à prendre au pied de la lettre, je les utilise pour ma part comme des manuels que je feuillette selon les chapitres et les sujets qui me parlent. Mais ils me rassurent, je sais à présent que me retrouver dans ces ouvrages m'aide à ne pas dramatiser pour tout et à comprendre certains de mes comportements. Nous avons tous ces ressources et ces forces en nous et il y a des gens qui n'ont pas besoin de ça pour avoir du recul sur leurs agissements, moi si. 
Vous pourriez me dire "mais pourquoi ne pas aller voir un psy ?" Bonne question. Peut-être, non, sans doute, parce que ce cheminement est intime et que ce parcours est personnel et qu'il ne regarde que moi. Mais ce que je sais aussi, c'est que les passions, dans mon cas, le théâtre d'improvisation, m'ont aussi aidé à me dépasser, à être quelqu'un d'autre, le temps d'un spectacle, à rire de moi et à accepter le jugement sans en avoir une peur panique. D'autres utiliseront le sport, la musique, l'art comme exutoire et à mon sens c'est sain et motivant. Il n'y a pas de ligne de conduite dans cet article, je n'oblige personne et ne prêche aucune bonne parole soyons clairs s'il le faut ! 
Mais je voulais me livrer à vous et peut-être ouvrir des portes et donner des pistes à des gens qui, comme moi à une époque, ne savent pas toujours où ni comment se situer. 
En février j'ai eu besoin d'inscrire mon "mantra" en quelque sorte, la phrase qui me fait garder le cap et réaliser que je suis la SEULE à pouvoir influer sur ma vie et lui donner les cartes d'une réussite et d'un bien-être sans faille. Voilà pourquoi je me suis fait tatouer celui-ci sur l'avant-bras, pour ne jamais oublier et en être fière. 

"I'm THE HERO OF THIS STORY"


 Bibliographie : 

* Les 5 blessures: Lise bourbeau

 et

Ecoute ton corps

* Imparfait, libre et heureux: Christophe André

* Power Patate: Florence Servan-Schreiber




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