Mes 4 lectures passions !!!



Depuis le temps que je voulais vous faire ce post ENFIN, merci la pluie du weekend du 1er Mai qui me laisse du temps, lové sur mon canap' avec une bonne tisane (mémé power). 
Si j'ai mis autant de temps c'est bien parce que ce fut dur de choisir quelques livres parmi tout ceux que j'ai lus. La question suivante était, combien vous en présenter ? Par "catégories", par coups de coeur ? 
Aujourd'hui j'ai décidé de faire au feeling, d'en sélectionner 4 assez différents dans un premier temps, les autres suivront si ce type d'article vous plaît. 

Pour moi un livre c'est un nouveau monde qui m'invite à le découvrir,  je sais très vite si je vais passer les premières pages et me laisser embarquer, ou pas. Je n'ai pas de genre particulier, c'est réellement, l'auteur qui part sa façon d'écrire m'embarque où il le souhaite.

Je n'ai pas classé les livres par ordre de préférence tous les 4 m'ont chacun touché pour des raisons différentes.







La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules 
                                      Philippe Delerm




" On n'en prend jamais. C'est trop monstrueux, presque fade à force d'opulence sucreuse. Mais voilà. On à trop fait ces derniers temps dans le camaïeu raffiné, l'amertume ton sur ton. On à poussé jusqu'à l'Île flottante le léger, le vaporeux, l'insaisissable, et jusqu'à la coupelle aux quatre fruits rouges la luxuriance estivale mesurée. Alors, pour une fois on ne saute pas sur le menu la ligne réservée au banana-split
- Et pour vous ?
- un banana-split
C'est assez difficile à commander, cette montagne de bonheur simple."

Dans ce livre tout est dit dans le titre " autres plaisirs minuscules", il s'agit d'une succession de petits bonheurs traduits par les mots tout à fait justes de Philippe Delerm (le papa de Vincent Delerm le chanteur, compositeur): lire sur la plage, le dimanche soir ou la première gorgée de bière. Ce livre deviendra un de ces petits plaisirs minuscules, il fait revivre ces moments vécus, que tu te remémores en savourant ces souvenirs le sourire aux lèvres. 



Le scaphandre et le papillon - Jean-dominique Bauby





" Une étrange euphorie m'a alors envahi. Non seulement j'étais exilé, paralysé, muet, à moitié sourd, privé de tous les plaisirs et réduit à une existence de méduse, mais en plus j'étais affreux à voir. J'ai été été pris d'un fou rire nerveux que finit par provoquer une accumulation de catastrophes  lorsque, après un dernier coup du sort, on décide de le traiter comme une plaisanterie."

Vous vous souvennez peut-être de ce journaliste du magasine ELLE, Jean-dominique Bauby Le 21 novembre 1995, il apparait dans l'émission de Laure Adler, Le cercle de minuit, pour la sortie du numéro des 50 ans du magazine ELLE.
Le vendredi 8 décembre 1995, il est victime d'un accident vasculaire cérébral qui le plonge dans un coma dont il sort affecté du syndrome d'enfermement. Conservant la plénitude de ses capacités intellectuelles, il ne peut plus mouvoir que l'une de ses paupières, ce qui lui permet d'établir une communication avec d'autres personnes.
Hospitalisé à l'Hôpital maritime de Berck, il dicte lettre après lettre un livre qui est publié le 6 mars 1997; Le Scaphandre et le papillon, dont la couverture représente une aquarelle de Lucio Fanti.
Jean-Dominique Bauby décède trois jours plus tard, le 9 mars 1997.


Ce livre que j'ai lu par hasard, pour savoir, parce qu'ont en parlait, à été pour moi un vrai coup de bambou, mots après mots, page après page la tristesse et l'angoisse de cet homme enfermé dans son propre corps qui essaye de survivre et de son esprit qui se bat lui aussi pour ne pas se laisse mourir de cette léthargie physique. Cet homme a dicté toutes les pages de son livre avec un language imaginé par le battement de sa paupière valide. Son scaphandre je l'ai ressenti durant cette lecture, mon coeur à été de plus en lourd et je ne cache pas que quelques larmes ont jailli également. C'est une belle lecture que je conseille vivement. 


L'attentat - Yasmina Khadra



- Nous avons un cadavre sur les bras et il nous faut mettre un nom dessus, dit un homme trapu aux allures de brute en surgissant derrière moi.
Je me retourne vivement vers Naveed.
-Je crois qu'il s'agit de ta femme, Amine, cède t-il, mais nous avons besoin de toi pour en être sûrs.
Je me sens me désintégrer.
Quelqu'un me saisit par le coude pour m'empêcher de m'écrouler. L'espace d'une fraction de seconde, l'ensemble de mes repères se volatilise."

Amine Jaafari est un Arabe Israélien qui a réussi, il a un bon travail comme chirurgien, est bien intégré en Israël et vit heureux avec sa femme, Sihem, d'origine palestinienne. Un jour, une femme kamikaze se fait exploser dans un restaurant bondé de Tel-Aviv. Amine passe sa journée à opérer les nombreuses victimes de l'attentat. Plus tard, on l'appelle chez lui, en plein milieu de la nuit, pour lui demander de revenir d'urgence à l'hôpital, où on lui annonce que la kamikaze était sa femme. Tout le bonheur d'Amine est d'un coup remis en cause. Après une phase d'incrédulité, Amine entreprend de comprendre le geste de sa femme, ce qui l'emmènera au cœur des villes palestiniennes ravagées par la guerre, dans les fiefs des terroristes et l'obligera à regarder en face un conflit qu'il avait réussi jusque là à ignorer, à être confronté à une logique qui lui est étrangère. Il voit la misère et l'humiliation que vivent ses concitoyens, des gens dépourvus de liberté et de dignité, que le désespoir pousse au suicide.

Yasmina Khadra a reçu de nombreux prix pour ses oeuvres. Beaucoup ont pour fond le conflit israélo-palestinien, de sa place d'écrivain il tente d'expliquer les rapports d'incompréhension entre l'Orient et l'Occident.


Ce fut mon premier livre de Yasmina Khadra et je me souviens que je l'ai lu d'une traite, comme si il devait être respecté, sans aucune pause, ni corne au niveau des pages. Cette histoire qui te projette dans l'horreur, le doute la colère, ne peut te laisser indifférent. J'ai refermé ce livre et je me suis demandée honnêtement comment ces horreurs pouvaient réellement arriver dans notre monde. Ce n'est pas un bouquin facile à lire, il faut avoir le coeur accroché, mais pour moi c'est un "vrai" livre qui te prend, te lessive et te rejette dans ton quotidien, chamboulé, la tête pleine.

Le plus petit baiser jamais recensé - Mathias Malzieu





" J'ai fini par passer à autre chose, mais dès que je tombais amoureuse l'histoire se répétait : je disparaissais. Personne n'avait le temps de m'aimer vraiment. Il arrivait même qu'on m'oublie avant de me quitter ou qu'on oublie de me quitter. La seule fois où je suis parvenue à ne pas trop disparaître, c'est avec un homme qui me faisait assez peu d'effet. J'ai essayée de me convaincre que je l'aimais puis je me suis rendue à l'évidence: c'est la clé pour ne pas trop disparaître"

AHHHHHHHH Mathias Malzieu !!! Autant je ne suis pas fan du groupe dont il est le leader Dionysos, mais ses livres, ses livres, du bonheur en papier. Là je vous parle de celui-ci mais en fait je les aime TOUS, pas un ne m'a déçu. Ils m'ont tous transporté, fait rêver, rire sourire. Lire une oeuvre de Mathias c'est renouer avec sa part d'enfance, c'est retrouver son âme de midinette et l'assumer à 1000%. Il transforme les mots pour en faire des images qui s'impriment dans ta tête. Pour moi tous ces livres sont des voyages, initiatiques, poétiques, mélancoliques.
J'ai adoré "la mécanique du coeur",  adapté au ciné en animation, avec le personnage de Jack qui n'a plus de coeur mais une mécanique qui ne supporte pas le moindre sentiment  sous peine d'exploser. 
Mon coup de coeur revient néanmoins  à "Métamorphose en bord de ciel" l'histoire de Cloudman, un mauvais cascadeur. Après une énième fracture, le médecin décèle chez lui une maladie incurable. Tom commence un long séjour hospitalier pour venir à bout de " la Betterave ". Pour le sauver, une femme-oiseau lui propose un pacte : elle peut le transformer en oiseau mais, en échange, elle demande un enfant.
Quand à ce titre "le plus petit baiser jamais recensé" c'est aussi un coup de coeur mais pour d'autres raisons, il rend ton coeur papillon et tu as envie de vivre dans ce monde un peu à la Amélie Poulain quelque part.

Un inventeur-dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l’embrasse. Alors qu’ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d’un coup. Aidé d’un détective à la retraite et d’un perroquet hors du commun, l’inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d’obus qui lui sert de cœur ». Ces deux grands brûlés de l’amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ? Le plus petit baiser jamais recensé, est je trouve, un vrai faux polar romantique. 
cf- site officiel de Mathias Malzieu


Il était donc une fois 4 des mes livres passions, j'espère que c'est le début d'une belle histoire et que je vais avoir l'occasion de vous en présenter d'avantage.

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